Association La Peña del Sol

LE TANGO EST UN SENTIMENT QUE L'ON DANSE

Le tango est né dans les abattoirs du sud de l'Argentine, vers 1880, entre les gens de couteaux et les lupanars, obscurément du métissage des rythmes, y compris ceux de l'Afrique, qui se sont succédés sur les rives du Rio de la Plata : cadombé, milonga, habanera. Il se déplace des faubourgs et des bas-fonds vers les beaux quartiers et le centre de Buenos Aires.
Le tango exalte la blessure première de l'exil, les illusions enfuies, l'impuissance à défier le présent Il véhicule une pensée née d'une fracture de base et, tout naturellement, débouche sur la nostalgie, cette force secrète qui entraîne vers l'admiration du passé. Douleur de l'amour trahi ou de la femme trompée, évocations désabusées ou rythmes désespérés, le texte du tango, hanté par les accents nostalgiques d'un monde proche ou d'une jeunesse évanouie, est aussi capable de revendications ou d'appels.

Une danse sur l'horizon de la marginalité
Encore aujourd'hui, le tango se distingue très nettement de ses consoeurs les autres danses, basées fondamentalement sur le rythme. Le tango est essentiellement mélodique, constitué de nombreuses figures que chaque couple de danseurs enchaînera à sa manière selon la mélodie et l'espace disponible. Cet enchaînement sera régi entièrement par l'inspiration du moment. Toute la difficulté du tango est là dans cette improvisation chorégraphique d'où naîtra la beauté de la danse et la personnalité créatrice des danseurs qui devront à chaque tango renouveler leur inspiration.

Il y a tango . . . et tango
L'image la plus répandue du tango est caricaturale. Le tango dit européen, que l'on voit dans les compétitions de danse sociale, propose de la frime de tango au lieu de son frisson originel. Il a commencé à se développer durant la Première Guerre mondiale, au plus fort de la tangomanie qui frappe alors l'Europe et surtout la France. C'est ce tango que l'on apprend dans les cours de danses populaires. Il est fondamentalement rythmique et nie l'existence de toute improvisation.

" Les paroles et la musique du TANGO sont étroitement liées à la vie dramatique et parfois tragique de " Los Coventillos ", endroit où vivaient les émigrés pauvres à Buenos Aires. Le chant, toujours sentimental et nostalgique, peut prendre parfois des couleurs humoristiques et satiriques.
Le TANGO aujourd'hui comme hier est une musique qui est toujours présente!